« C’est bon, je gère. »
« Je vais le faire moi-même, c’est moins de problème. »
« Je n’ai pas besoin d’aide, je vais y arriver tout seul ! »
Saviez-vous que notre rapport à l’autonomie, voire à l’indépendance, parle souvent de notre histoire d’attachement ?
Sécurité et exploration : un délicat équilibre
La théorie de l’attachement nous enseigne que dès notre plus jeune âge, nous recherchons un équilibre délicat entre l’exploration du monde et le besoin de sécurité.
Lorsque nous nous sentons en sécurité, aimés et soutenus par nos figures d’attachement, nous pouvons explorer le monde avec confiance, prendre des risques et grandir.
🤷 Cependant, durant cette exploration, nous avons pu manquer durablement de soutien, de réconfort ou de reconnaissance par nos figures d’attachement ou, au contraire, nous avons reçu une surprotection excessive nous empêchant d’explorer librement.
Il est alors probable que nous ayons associé l’image des figures d’attachement à des personnes sur qui on ne peut pas vraiment s’appuyer pour grandir ou retrouver de la sécurité en cas de difficultés.
🙅 Plus tard, se tourner vers des proches, des amis ou même un professionnel, est alors un choix délicat. Si nous n’avons pas réussi à obtenir un soutien adéquat de nos figures d’attachement, comment pourrait-il en être autrement avec des « inconnus » ?
🦸 Une stratégie pour s’adapter est de ne compter que sur soi-même, de se débrouiller seul. A long terme, l’adaptation peut néanmoins avoir un coût non négligeable : stress, fatigue, solitude, …
Passer de l’indépendance à l’interdépendance
Même si ces perceptions des autres et de soi-même se forgent dès le plus jeune âge, il est possible de travailler ces schémas. En vivant des expériences relationnelles réparatrices, comme dans une relation thérapeutique par exemple, en reconnaissant ce qui nous a manqué ou entravé, et en libérant les émotions associées, on peut rétablir progressivement l’équilibre entre sécurité et exploration.
Et vous, quand vous traversez des difficultés, est-ce possible pour vous de demander de l’aide ? D’être vulnérable et vu tel que vous êtes ?